De 2019 à 2022, les pays de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) n'ont capté que 6,3% des exportations camerounaises, bien en deçà des 10% et près de 35%, respectivement, pour l'ensemble de l'Afrique et l'Union européenne. Selon le Comité de compétitivité du ministère de l'Économie, auteur de ces chiffres, "le Cameroun devrait s'attacher à générer (en stimulant les marchés régionaux) avec les pays voisins, un dynamisme qui suscitera une participation plus active dans les marchés mondiaux, notamment avec la venue de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf)".
Tarifs douaniers préférentiels
Cependant, malgré la faiblesse des échanges entre les pays membres de la CEEAC et le Cameroun, le rapport note qu'un certain nombre de produits camerounais sont très prisés et "très demandés" dans la région. Il s'agit notamment du "zinc et des ouvrages en zinc, qui représentent en moyenne 36% de la demande d'importation de la CEEAC", et du "cacao et des préparations à base de cacao, qui représentent en moyenne 30%". A côté de ces produits très recherchés, pour lesquels d'autres pays fournissent manifestement des cargaisons plus importantes que le Cameroun, il y a d'autres produits camerounais qui "dominent les marchés de la CEEAC".
Il s'agit notamment des savons (seul produit pour lequel le Cameroun fournit plus de 1% de la demande d'importation de l'Afrique) et autres préparations pour la lessive, qui représentent 13% de la demande d'importation des pays de la CEEAC ; des préparations de légumes et des fruits, qui représentent 10% de la demande d'importation ; et du bois, du charbon de bois et des produits dérivés du bois (environ 7,5% de la demande). Les préparations à base de céréales, de farine, d'amidon et de lait, les pâtisseries (environ 4 % de la demande) et les racines et tubercules (environ 3,7 % de la demande d'importation) figurent également sur la liste du Comité de compétitivité.
Pour rappel, afin de dynamiser les échanges intracommunautaires, la CEEAC a mis en place un régime tarifaire préférentiel, qui permet aux entreprises fabriquant des produits composés d'au moins 40% de matières premières locales d'accéder aux territoires de cette communauté de 11 Etats en franchise de droits de douane (la RDC est réticente à appliquer cette réglementation aux savons et huiles végétales en provenance du Cameroun, ndlr).
Grâce à ce dispositif incitatif, 23 entreprises camerounaises ont reçu des agréments en 2016, les autorisant à exporter pas moins de 168 produits vers les pays de la CEEAC en franchise de droits de douane. A ce jour, selon des sources fiables, 36 entreprises basées au Cameroun peuvent exporter 249 produits en franchise vers les 10 autres pays de la CEEAC.
Source : Investir au Cameroun
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