CONSEIL NATIONAL DES
CHARGEURS DU CAMEROUN

Le Cameroun saisit l’OMC pour réguler l’explosion des prix des produits importés sur le marché international

 « Dérégulation sans précédent des échanges commerciaux internationaux ». C’est l’objet de la correspondance que le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a adressé le 2 septembre à la directrice générale de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala.

« Depuis la survenance de la pandémie de la Covid-19 au premier trimestre de l’année 2020, les chaînes d’approvisionnement des marchés internationaux connaissent de graves perturbations et des dysfonctionnements qui semblent s’être accélérés depuis l’entame de l’année 2021, caractérisés notamment par le renchérissement des cours des matières premières, la hausse vertigineuse des prix des produits alimentaires et l’explosion du coût du fret maritime », écrit le ministre.

« À titre d’exemple, entre janvier et juin 2021, les prix du clinker, du fer à béton et du gypse ont fait un bond respectif de 100%, 95,54% et 60% par rapport à la même période en 2020, tandis que ceux du blé, du soja et du maïs se sont accrus de 31,6%, 6%, 73% et 98,4% et que le coût du fret maritime a été multiplié par trois », poursuit-il.

Selon le membre du gouvernement, au regard des risques majeurs de la déflagration sociale qui pourraient découler de cette situation, l’OMC fort des objectifs contenus dans le préambule de l’Accord de Marrakech ne saurait rester sans réagir.

Il conclut : « Je suggère à cet égard que les des initiatives fortes soient rapidement prises par l’Organisation en direction d’un certain nombre d’institutions et d’instances en charge de l’économie mondiale, à l’instar du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale ou du G20, en vue de rechercher les voies et moyens de nature à contrecarrer les effets dévastateurs de ce cataclysme qui se dessine ».

Au Cameroun, le gouvernement fait déjà face à une flambée des prix du ciment, par exemple. En effet, les acteurs de la chaîne de distribution ont été ouvertement accusés d’être les instigateurs de la hausse des prix observée depuis des semaines sur le marché, laquelle augmentation a porté le sac de 50 kg de ciment ordinaire à 4900 voire 5000 FCFA, contre 4 300 FCFA en temps ordinaire. Le ministre du Commerce a alors menacé de fermer des usines si cette augmentation est effective.

En échange de la non-revalorisation des prix du ciment, le gouvernement a ouvert des négociations pour trouver des « mesures d’accompagnement à la filière ciment, face à la hausse mondiale des cours des matières premières » rentrant dans la production de ce matériau de construction.

Source : Investir au Cameroun  du 2 septembre 2021

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