Une soixantaine d'entrepreneurs du Wouri ont organisé sous la direction de la délégation locale du ministère des Petites et moyennes entreprises, de l'Economie sociale et de l'Artisanat un salon destiné à cette catégorie d'acteurs économiques. Durant trois jours, à partir du 13 octobre dernier au Parcours Vita de Douala, ils présentaient leurs productions tout en débattant de la question des challenges de la politique d'import substitution. A l'issue de ce tout premier rendez-vous, ces PME « ont pris conscience de la nécessité d'industrialiser leur production. Compte tenu de nos tailles respectives, nous envisageons mutualiser nos ressources de production pour des meilleurs rendements. Les enseignements sur la fiscalité nous ont également fait un grand bien », a estimé Emmanuel Moluh Kouotou, président de l'Association des Promoteurs des Pme du Wouri (ASPME).
Un motif de satisfaction pour la déléguée du Minpmeesa, Sylvie Solange Mache Mewiue. La représentante de l'administration a indiqué que le salon qui prend la route est parti d'une exigence conjoncturelle : les crises sanitaire et sécuritaire qui perturbent l'économie mondiale et provoquent une inflation inédite.
Elle sera cependant pérenne, comme un moyen d'apporter une réponse à la hausse générale des prix et aux difficultés des ménages. « Nous voulons amener nos PME à se régénérer », a déclaré Mme Mache. Les artisans, ajoute-t-elle, espèrent une bourse des PME et la continuité de ce rendez-vous.
Dans les allées de l'exposition-vente de leurs produits, certains patrons de PME partageaient également l'idée que la réaction doit être préparée et endogène. Françoise Essombe, promotrice de KMC, fabrique d'aliments transformés, plaidait par exemple pour l'utilisation des savoir-faire locaux : « On n'a plus besoin de tout importer. Il y a des ingénieurs locaux et j'en ai un dans mon équipe comme expert. Ils peuvent fabriquer en fonction du contexte et des conditions d'utilisation. Il y a des machines que nous achetons et qui doivent tourner 24h/24, ce qui chez nous est assez peu réaliste. L'inconvénient des machines importées, c'est le service après-vente. En cas de panne, à qui allez-vous vous référer ? » Un avis partagé par un visiteur avisé pour qui le packaging mérite une meilleure attention. « En dépit des contraintes, il faut être présentable. Cette bouteille de vin Biumla par exemple est d'assez bonne présentation en revanche, l'on aurait aussi pu l'accompagner d'un emballage qui porte son nom au lieu de celui-ci (une enveloppe de plastique déjà utilisée). C'est de plus en plus possible de substituer nos emballages en important des outils qui permettent de les fabriquer sur place » Christian Sandjo, consultant en fiscalité et comptabilité.
Source : Business in Cameroon, No. 282
Recent news
Assurances maritimes : Des participants à l'écoute des Experts
La première journée des travaux de la 2e édition du colloque sur "La prise en compte des avaries...
De nouveaux Responsables prennent fonction au siège du CNCC
Le Directeur Général du Conseil National des Chargeurs du Cameroun (CNCC) M. Auguste MBAPPE PENDA, a procédé...
Assurances maritimes: Ouverture de la 2e édition du colloque à Kribi
Le Ministre Délégué auprès du Ministre des Transports M. NJOYA ZAKARIAOU a procédé ce 25 juin 2025 à Kribi à l’ouverture...