CONSEIL NATIONAL DES
CHARGEURS DU CAMEROUN

Dès l’année 2023, dans le cadre de l’implémentation de la politique d’import-substitution, le Cameroun devrait lancer le processus de captation locale de la commande publique par la filière bois. C’est du moins ce que prescrit le chef de l’État, Paul Biya, dans la circulaire relative à la préparation du budget de l’État pour le compte de l’année 2023.

 

« Au plan économique, le gouvernement s’attèlera à (…) orienter la commande publique en biens et services vers la production locale, notamment dans la filière bois, à travers l’acquisition d’une part significative des biens et équipements mobiliers des administrations publiques auprès des entités de production locale », souligne le chef de l’État dans la circulaire signée le 23 août 2022.

 

Cette prescription présidentielle s’intègre dans la décision prise par les pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) d’interdire les exportations du bois en grumes dès le 1er janvier 2023, à l’effet de promouvoir la transformation locale. En prélude à l’entrée en vigueur de cette mesure, le gouvernement camerounais a d’ores et déjà revu à la hausse la taxation du bois (+15%) à l’export dans la loi de finances 2022, et a en même temps prononcé l’exonération totale des droits et taxes de douane à l’importation d’équipements, matériels et outils de transformation non disponibles localement.

 

Après la filière bois dès 2023, apprend-on officiellement, le Cameroun devrait étendre sa politique de captation locale de la commande publique à d’autres filières, dans l’optique de réduire les dépenses relatives aux importations de biens et services pouvant pourtant être produits localement.

 

« Des travaux ont été conduits par le gouvernement en 2021, afin d’identifier les produits pour lesquels l’État devra prioritairement et progressivement orienter sa consommation vers le secteur productif local. Une liste provisoire desdits produits mettant notamment en exergue les mobiliers de bureau en bois, les boissons, ainsi que les produits de l’industrie textile a déjà été élaborée. Les travaux relatifs à l’analyse du potentiel de production des filières concernées par les biens identifiés sont en cours de finalisation », révèle le Document de programmation économique et budgétaire à moyen terme 2023-2025, élaboré par le ministère des Finances. Mieux, le même document évoque l’idée de la mise en place « des dispositions règlementaires tendant à fixer un quota de biens et de produits locaux dans la commande publique, sur la base de l’intégration d’un certain nombre de ceux-ci dans la mercuriale des prix ».

 

Pour rappel, au cours du seul premier trimestre 2020, les dépenses effectuées par l’État pour importer les biens et services pouvant pourtant être produits localement sont estimées à 190,6 milliards de FCFA par le ministère des Finances. Dans cette enveloppe, les meubles en bois ont représenté 1,4 milliard de FCFA, contre 7,8 milliards de FCFA pour le papier et les cartons, etc.  

 

Source: Investir au Cameroun

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