CONSEIL NATIONAL DES
CHARGEURS DU CAMEROUN

Un voyage en aller-retour entre Douala, la capitale économique du Cameroun, et Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA), coûte en moyenne 64 000 FCFA aux camionneurs desservant ce corridor pour passer les contrôles routiers, contre 225 000 FCFA au maximum. Selon les chiffres révélés par l’Observatoire des pratiques anormales (OPA) sur les principaux corridors de l’Afrique centrale, financé par l’Union européenne (UE), ces dépenses sont de seulement 22 941 FCFA en moyenne sur le corridor Douala-Ndjamena, qui ouvre sur la capitale du Tchad, contre un maximum de 126 000 FCFA.

 

Fort de ces données, l’OPA conclut que « les contrôles sur le corridor Douala-Bangui (1 435 km) demeurent plus coûteux que sur le tronçon Douala-N’Djamena (1 934 km), bien que ce trajet soit plus court (400 km de moins) ». Mieux, cet organe, financé par l’UE pour aider à fluidifier le transport sur les corridors en Afrique centrale, fait remarquer « les contrôles y coûtent en moyenne près de trois ou quatre fois plus chers que ceux du corridor Douala-N’Djamena. Corrélativement, tous les 100 kilomètres, les contrôles coûtent en moyenne beaucoup plus chers sur le corridor Douala-Bangui que sur le corridor Douala-N’Djamena, à l’aller comme au retour ». Et l’enquête que vient de publier l’OPA de préciser que « de manière générale, quand on interroge les acteurs des corridors d’Afrique centrale, les paiements liés au contrôle sont les principales pratiques anormales des plus décriées sur ces corridors ».

 

Bien que l’enquête précise que sur le corridor Douala-Bangui, les dépenses effectuées par les camionneurs aux postes de contrôle soient en rapport avec des « frais illicites », les « frais de convoi » des camions par l’armée (50 000 FCFA) en raison de l’insécurité en RCA, ou encore les frais de douane du fait de marchandises supplémentaires transportées par les camionneurs en dehors des marchandises déclarées en transit, les syndicats des transporteurs soutiennent que ces paiements représentent pour la plupart les pots-de-vin. Ces bakchiches, apprend-on, sont automatiquement versés aux policiers, gendarmes, agents de sécurité routière et autres douaniers qui essaiment sur les corridors.

 

Source: Investir au Cameroun

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